首页 法国世界报Le Monde电子版(2012-01-19)

法国世界报Le Monde电子版(2012-01-19)

举报
开通vip

法国世界报Le Monde电子版(2012-01-19) Jeudi 19 janvier 2012 - 68e année - N˚20838 - 1,50 ¤ - France métropolitaine - www.lemonde.fr --- Fondateur : Hubert Beuve-Méry - Directeur: Erik Izraelewicz Algérie 150 DA, Allemagne 2,00 ¤, Antilles-Guyane 2,00 ¤, Autriche 2,40 ¤, Belgique 1,50 ¤, Cameroun...

法国世界报Le Monde电子版(2012-01-19)
Jeudi 19 janvier 2012 - 68e année - N˚20838 - 1,50 ¤ - France métropolitaine - www.lemonde.fr --- Fondateur : Hubert Beuve-Méry - Directeur: Erik Izraelewicz Algérie 150 DA, Allemagne 2,00 ¤, Antilles-Guyane 2,00 ¤, Autriche 2,40 ¤, Belgique 1,50 ¤, Cameroun 1 600 F CFA, Canada 4,25 $, Côte d’Ivoire 1 600 F CFA, Croatie 18,50 Kn, Danemark 28 KRD, Espagne 2,00 ¤, Finlande 2,80 ¤, Gabon 1 600 F CFA, Grande-Bretagne 1,50 £, Grèce 2,20 ¤, Hongrie 750 HUF, Irlande 2,00 ¤, Italie 2,20 ¤, Luxembourg 1,50 ¤, Malte 2,50 ¤, Maroc 10 DH, Norvège 28 KRN, Pays-Bas 2,20 ¤, Portugal cont. 2,00 ¤, Réunion 2,00 ¤, Sénégal 1 600 F CFA, Slovénie 2,20 ¤, Suède 35 KRS, Suisse 3,00 CHF, TOM Avion 380 XPF, Tunisie 2,00 DT, Turquie 6,50 TL, USA 3,95 $, Afrique CFA autres 1 600 F CFA, M Il y a, dans une démocra- tie, des princi- pes sur les- quels nul ne saurait transiger. La liberté de la presse – et l’une de ses conditions principales, le secret des sources des journalistes – en fait partie, à l’évidence. Le gouvernement Fillon l’avait rappelé de façon solennelle en faisant adopter, le 4 janvier 2010, une loi disposant que «le secret des sources des journalistes est pro- tégé dans l’exercice de leur mission d’information». A nos yeux, ce principe a été bafoué à deux reprises au moins dans le cadre de l’affaire Woerth- Bettencourt: lorsque le procureur de la République de Nanterre, Phi- lippe Courroye, et le directeur cen- tral du renseignement intérieur, Bernard Squarcini, ont cherché à connaître, par l’analyse de leurs factures téléphoniques («fadet- tes »), l’origine des informations publiées par les journalistes du Monde. Dans ces deux dossiers, nous avons déposé plainte. Les enquêtes progressent. Elles confir- ment nos inquiétudes. Après M. Squarcini, un juge d’instruction a estimé, mardi 17 janvier, qu’il existait des char- ges suffisantes pour mettre en examen, à son tour, M. Courroye, soupçonné d’avoir violé le « secret des correspondances » et collecté des « données à caractère person- nel par un moyen frauduleux, déloyal ou illicite ». La cour d’ap- pel de Bordeaux avait déjà jugé, il y a quelques semaines, illégale l’enquête du procureur. La Cour de cassation avait, pour sa part, estimé disproportionnée l’attein- te au secret des sources. Une mise en examen ne vaut évidemment pas culpabilité. La pré- somption d’innocence s’applique à M.Courroye comme à M.Squarci- ni. Mais cette série de décisions judiciaires témoigne des menaces qui pèsent sur la liberté de la presse lorsque le pouvoir politique ou des autorités judiciaires décident d’utiliser des moyens illégaux. L’espionnage des journalistes, même s’il prétend s’appuyer sur une supposée défense de l’«inté- rêt national» est inadmissible. L’enjeu dépasse notre journal et nos journalistes : la protection des sources ne constitue pas un privilè- ge, mais « une des pierres angulai- res de la liberté de la presse », rappelle la Cour européenne des droits de l’homme. Sans sources d’information indépendantes, sans moyens d’investigation, le journalisme se contenterait de relayer la parole officielle. Le Monde poursuivra ainsi son tra- vail d’enquête dans tous les domai- nes. Et luttera pour que le droit en matière de secret des sources soit précisé et respecté. Le Monde dépo- sera donc plainte dans un troisiè- me dossier, celui qui a vu le par- quet de Marseille se procurer, dans le cadre d’une affaire criminelle, les fadettes de nos journalistes. Au plan législatif, la France a longtemps été en retard sur ces sujets. La loi du 4 janvier 2010 a fixé un cadre nouveau. Il reste imparfait. La loi définit une infrac- tion sans prévoir de sanctions. Il faut donner à ce principe général une application concrète qui pro- tège nos journalistes et, au-delà, tous les médias. Notre combat judiciaire veut y contribuer. p Lire nos informations page7 COLETTE MASSON/ROGER VIOLLET R égulièrement mises à malpar le conflit israélo-palesti-nien, les relations entre juifs etmusulmanssont, en France,pas- sablement compliquées. La Gran- de Mosquée de Paris et le Conseil représentatif des institutions jui- ves de France (CRIF) ont organisé une rencontre, mardi 17 janvier, pourvanterleur proximitéet justi- fier leur « front commun » contre l’antisémitisme et l’islamophobie. « Il faut reconstruire une mémoire commune et dépasser ce qui peut éloigner les deux communautés », souligne Dalil Boubakeur, le rec- teurdela mosquée.Le Conseilfran- çais du culte musulman (CFCM) n’a pas participé à la rencontre.p Lire page 11 Télécoms La guerre commerciale se double d’une guerre des mots, une semaine après l’arrivée du quatrième opérateur mobile. Des doutes sont formulés sur la mise en service effective du réseau d’antennes de Free.Page13 Mode Loin de ces corps prénubiles qui défilent avant l’âge du bac, Brioni recourt aux « vraies gens », dont un policier norvégien. Pas de jeunisme non plus chez Giorgio Armani, qui raconte au « Monde » sa nouvelle collection.Page 25 Editorial Erik Izraelewicz Lespistes pourlutter contrele chômagedemasse www.revue-positif.net Nouvelle maquette, nouveaux éditeurs, nouvel élan… En 2012, Positif fête ses 60 ans. Positif passe à la co uleur ! «LeBilandumonde»2012 Laplanèteetsescolères Premièrespassesd’armes entreFreeetsesconcurrents Hommessurlespodiums: épargnez-nouslesados! FeuGustavLeonhardt, aristocratedubaroque tLe claveciniste est mort à 83 ansPage 21 L’amitié entre musulmans etjuifsdeFrance L es détails de la TVA sociale, qui devait êtrela grande idée portée par Nicolas Sarkozypour le sommet social convoqué à l’Ely- sée, ne seront arbitrés qu’à la fin janvier. Pour éviter tout couac lors de cette réunion sous ten- sionà cent jours du premier tour de la présiden- tielle, le chef de l’Etat s’est cantonné à ouvrir la voie à un financement par l’impôt de la bran- che famille de la Sécurité sociale. Jean-Louis Borloo, qui a joué les « M. Bons Offices » entre l’Elysée et les syndicats, prône une hausse de la TVA limitée à 2 %. Les partenaires sociaux, les candidats à la présidentielleet les institutsde réflexion multi- plient les propositions pour relancer l’emploi. Le chômage partiel et la formation initiale des jeunes font partie des mesures les plus large- ment défendues. Les emplois aidés font égale- ment leur retour dans la panoplie des outils en période de crise, y compris au gouvernement. Pour amadouer les syndicats, échaudés par la méthode « à la hussarde » de l’Elysée, une augmentation des moyens de Pôle emploi devait être annoncée.p a «LeMonde»publie son bilan2012pourdécrypter les événements-clésde2011, année derévoltes,decrises–etd’espoir? a 220pagesdedonnées, decartesetd’analyses denosexpertset correspondants enFranceetdans lemonde. «LeBilandumonde», 9,95¤,enventeenkiosque Les fadettes, leprocureuret la libertéde lapresse U K pr ic e £ 1, 50 tAu-delà du sommet social convoqué à l’Elysée, les recettes des instituts de réflexionP. 9 tRetour sur la mise en scène de ces sommets, pour le cinquième du genreP. 2 tM. Sarkozy veut amadouer les syndicats avant de mettre en œuvre la TVA socialeP. 8 tDans le Gers, plus belle la vie avec une SCOP de 62 salariés, dont 55 actionnairesP. 17 Leregard dePlantu Les indégivrables Xavier Gorce Société éditrice du « Monde » SA Président du directoire, directeur de la publication Louis Dreyfus Directeur du « Monde », membre du directoire, directeur des rédactions Erik Izraelewicz Secrétaire générale du groupe Catherine Sueur Directeurs adjoints des rédactions SergeMichel, Didier Pourquery Directeurs éditoriauxGérard Courtois, Alain Frachon, Sylvie Kauffmann Rédacteurs en chef Eric Béziat, Sandrine Blanchard, Luc Bronner, Alexis Delcambre, Jean-Baptiste Jacquin, Jérôme Fenoglio, Marie-Pierre Lannelongue («M Lemagazine duMonde») Chef d’édition Françoise Tovo Directeur artistique Aris Papathéodorou MédiateurPascal Galinier Secrétaire générale de la rédactionChristine Laget Directeur du développement éditorial Franck Nouchi Conseil de surveillance Pierre Bergé, président. Gilles van Kote, vice-président 0123est édité par la Société éditrice du «Monde» SA Durée de la société : 99 ans à compter du 15décembre 2000. Capital social : 149 017 497 ¤. Actionnaire principal : LeMonde SA. Rédaction 80,boulevardAuguste-Blanqui,75707ParisCedex13Tél.:01-57-28-20-00 Abonnements partéléphone:deFrance32-89 (0,34¤TTC/min);de l’étranger:(33)1-76-26-32-89 ouparInternet:www.lemonde.fr/abojournal N icolas Sarkozyne l’apasreçu. Il ne l’a pasdavanta-ge appelé. Pasplus avant l’annonce, qu’après. C’est par les médias qu’AugustindeRomanet, directeur général de laCaissedes dépôts et consignations (CDC), l’undespostes les pluspresti- gieuxde laRépublique, a appris, mercredi 11 janvier, qu’il ne serait pas renouvelé dans ses fonctions, le 7mars. Devant les parlementaires, à l’Elysée, le chef de l’Etat a révélé sa décisionde surseoir, jusqu’à l’élec- tionprésidentielle, auxnomina- tionsà la têtedes établissements publics«jouantun rôle essentiel dans la vie économique et socia- le». Il reviendraauvainqueur de laprésidentielle dedésigner le futurdirecteurgénéral de laCDC, en juillet. Un intérimestprévu. Censée incarner la République irréprochableprônéepar M.Sarkozy, cettemesure est plus politiqueque républicaine. Elle n’aqu’une cible, la CDC. L’Etat, pournommerpréfets et direc- teurs, n’est pasvisépar lamesure. De fait, àmoinsde cent joursde l’élection, la désignationdu futur directeur général de la CDCpro- mettait d’empoisonner le débat politique. Le projet deM.Sarkozy d’installer à la tête de l’institution XavierMusca, secrétaire général de l’Elysée et fidèle du chefde l’Etat, avait soulevéundébut de polémique. FrançoisHollande, ManuelValls et Jean-Pierre Jou- yet, président de l’Autorité des marchés financiers, étaientmon- tés au créneau. Le chef de l’Etat a donc décidé d’y renoncer, en se réclamant du principe, vertueux, de neutralité républicaine.Mais il a aussi, ce fai- sant, tué la candidaturedeM.de Romanet à sa propre succession. Pour lui, le coup est rude. Nom- méà la fin dumandat de Jacques Chirac, il pensait avoir ses chan- ces face àM.Musca et représenter une candidature consensuelle, voire «Hollando-compatible». L’actuel patronde la CDCavait les soutiensprécieuxde Jean-Pier- re Raffarin et Jean-Louis Borloo, qui avaient porté lemessage à l’Elysée etmis en garde contre les dangers d’un intérim long à la CDC, aumoment de la crise des dettes et de l’affaireDexia. Grave et risqué M.de Romanet avait fait cam- pagneauprès des élus dedroite, de gauche et du centre. Sitôt révé- lée la décisiondeM.Sarkozyde geler cesnominations, François Bayrou, loin de se réjouir, s’est inquiété: «Laisser unorganisme aussi important pendant desmois (…), ce n’est pas sérieux, c’est grave et c’est faire prendre des risques». M.deRomanet, qui n’a jamais gagné la confiance deM.Sarkozy, fait les frais de sa proximité avec les ex-chiraquiens et de sonoppo- sition à l’Elysée sur des dossiers aussi sensibles que la reprise de Dexia sans condition. «Il a résisté pour défendre l’intégrité de la CDC», estimeunvisiteur du soir de l’Elysée. Aprèsavoir songéà se fairepro- longer, viaune loi adhoc, le direc- teurgénéral de laCDCéconduit voudrait se retirer dignement. Les cartes sont rebattues. Si la droite l’emporte, le choixdeM.Musca est acquis. Si c’est la gauche, le jeu est ouvert: «Cette question est pré- maturée, souligneMichel Sapin, ex-ministredes finances. François Hollandeest candidat à laprési- dentielle pas à ladistributiondes postes de laRépublique!»p AnneMichel U n sommet social, c’est un peu une pièce de théâtre. Pour que le spectacle soit réussi, il fautrépéterencou- lisses. Avant la réunion de ce mercredi 18 janvier à l’Elysée, Nicolas Sarkozy a profité des bons offices de deux vétérans du social, Jean- Louis Borloo et l’ancien président du Sénat, Gérard Larcher. Lors des précédents sommets, le metteur en scène était Ray- mond Soubie. L’éternel conseiller social de la droite, qui quitta l’Elysée fin 2010, affec- tionnait ces grand-messes. Elles étaient destinées à incarner l’image d’un prési- dent soucieux du dialogue social et conte- nir la contestation dans la rue. Retour sur ces sommets au rituel immuable. Le sommet du 18 février 2009 a lieu en pleine récession, entredeux journées d’ac- tions syndicales. Raymond Soubie a fixé les règles du jeu : chaque leader sera accompagné de deux collaborateurs, mais un seul sera à la table des négocia- tions dans le jardin d’hiver. Surtout, il a défini l’agenda avec ses interlocuteurs. Et pour éviter tout sentiment de trahison, il les informe des intentions de Nicolas Sarkozy. « Il ne fallait pas que les syndicats apprennent ce que le président allait dire le jour de la réunion », raconte Raymond Soubie. Attention au grain de sable, la grève générale en Guadeloupe qui menace de dégénérer. En début de réunion, François Chérèque (CFDT) aborde le sujet, bientôt suivi de tous ses collègues. Nicolas Sarko- zy explose contre le dernier à s’être expri- mé, le président de la CFTC. « C’est le pau- vre Jacques Voisin qui a tout pris », raconte François Chérèque. Pour Raymond Sou- bie, « les syndicats en ont tous parlé, pour évacuer le sujet ». La vraie réunion peut commencer. Le président fait un propos liminaire, vite transmis à la presse qui patiente dans la cour de l’Elysée. Puis s’organise un tour de table des responsables syndicaux. Les diri- geants s’adressent à « Monsieur le prési- dent».NicolasSarkozy vouvoieses interlo- cuteurs mais les appelle souvent par leur prénom, les coupe dans leurs interven- tions. « C’était à la fois mi-convenu, mi-improvisé ; mi-protocolaire, mi-convi- vial », se souvient Brice Hortefeux, éphé- mère ministre des affaires sociales. A cette époque, poussé par Raymond Soubie, Nicolas Sarkozy soigne ses rela- tions avec Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, qu’il a aidé à trouver une sortie à la grève sur les régimes spé- ciaux en 2007. « Thibault est très à l’aise dans ce genre d’exercice », note Eric Woerth, ancien ministre du travail. Les relations sont plus distantes avec François Chérèque, depuis que celui-ci a rapporté des propos tenus en privé et contestés dans un livre. Le président l’a battu froid, quelquessemaines plus tôt, lorsd’une réu- nion à l’Elysée. Le président a d’abord salué longuement ses hôtes, jusqu’à ce que vienne le tour du leader de la CGT : « Il m’a serré la main sans me regarder », se rappelle l’intéressé. Quant à Jean-Claude Mailly (Force ouvrière), il a des relations très privilégiées avec Xavier Bertrand, actuel ministre du travail. Mais ces sommets ne sont pas le temps des ministres. Ce 18 février 2009, François Fillon n’a pas dit un mot. Ses ministres nonplus, si cen’estune« précision» appor- tée par Eric Woerth, alors au budget. « Le gouvernement est transformé en pot de fleurs », résume François Chérèque. C’est le jeu, Nicolas Sarkozy veille à reprendre les propositions syndicales, pour montrer que la concertation porte ses fruits. Au bout de quatre heures, le pré- sidentconclut lesdébats.Lesleaderssyndi- caux sortent sur le perron de l’Elysée. Il faut trouver un subtil équilibre entre insa- tisfaction et concessions obtenues. « Le compte n’y est pas », assène Jacques Voisin (CFTC), tandis queFrançois Chérèque choi- sit de dire qu’il empoche les résultats de la dernière journée d’action. « Quand on a une activité syndicale unitaire déterminée, on obtient des résultats », assure-t-il. Raymond Soubie, lui, veille à maîtriser l’information. Pendant que les syndicats défilent, il organise un briefing à l’hôtel de Marigny, en face de l’Elysée. Sous couvert de pédagogie, il noie la presse dans d’inter- minables explications. Et pour être sûr de garder la main, Nicolas Sarkozy prononce le soir une allocution télévisée. Un an plus tard, le 16 février 2010, les mêmes se retrouvent à l’Elysée. Il s’agit de lancer la réforme des retraites. Les syndi- cats n’en veulent pas. Jean-Claude Mailly s’en était déjà expliqué avec le président, lui rappelant qu’il s’était engagé à ne pas toucher aux retraites, car cela ne figurait pas dans son programme présidentiel. « Il avait un peu tordu le nez », se souvient le secrétaire général de FO. Et il ne faut pas compter sur la CFDT pour signer un nouvel accord comme en 2003. Le ministre du travail Xavier Darcos veut passer à la hussarde, avant l’été, mais François Chérèque veut passer son congrès tranquille, en juin. Le calendrier, c’est le seul point d’accord qu’identifie Raymond Soubie. Le sommet débute. Bernard Thibault demande au pré- sident de ne pas passer à la hussarde. Nico- lasSarkozyluifaitcettepromesse.«Thibau- lt a tendu la perche à Sarkozy avec l’accord de Soubie. C’est là que j’ai perdu », peste encore Xavier Darcos. « Le président le lui a offert sur un plateau », confirme Soubie. Nul n’a été surpris : « On avait les engage- mentsdeSoubiequ’ilnepasseraitpasenfor- ce avant l’été », répond François Chérèque. Danscesréunions,le Medefsertàmettre tout le monde d’accord. Le sujet du partage de la valeur ajoutée revient une nouvelle fois, et Sarkozy exprime son accord avec la CGT. «Cela fait partie de son petit jeu pour énerver le patronat », raconte François Chérèque. « Il tapait régulièrement sur le Medef», confirme Hortefeux. Une des figu- res imposées de la chorégraphie. p Arnaud Leparmentier page deux La reproduction de tout article est interdite sans l’accord de l’administration. Commission paritaire des publications et agences de presse n° 0712 C 81975 ISSN0395-2037 PRINTED IN FRANCE Imprimerie du Monde 12, rue Maurice-Gunsbourg, 94852 Ivry cedex 80, bd Auguste-Blanqui, 75707 PARIS CEDEX 13 Tél : 01-57-28-39-00 Fax : 01-57-28-39-26 Président : Louis Dreyfus Directrice générale : Corinne Mrejen LaCaissedesdépôts,ciblede laRépubliqueirréprochable Bernard Thibault (CGT), Jacques Voisin (CFTC), au deuxièmeplan, et François Chérèque (CFDT) quittent l’Elysée après le sommet du 18février 2009. ÉRIC FEFERBERG/AFP RécitNicolas Sarkozy affectionne les grand-messes qui lui permettent de dialoguer avec les partenaires sociaux, laissant à ses ministres des rôles de figurants. Rien d’essentiel ne s’y décide, mais les rapports de force s’y forgent Aupetitthéâtre dessommetssociaux Jean-LouisBorlooetGérardLarcher,facilitateursencoulisses «C’étaitàlafois mi-convenu etmi-improvisé, mi-protocolaire, etmi-convivial» BriceHortefeux à propos du sommet de février2009 C’ÉTAIT DANS LA FOULÉE du deuxième dis- cours de Toulon sur la crise, en décembre der- nier. Nicolas Sarkozy avait bizarrement annon- cé un sommet social pour janvier2012. Jean- Louis Borloo et Gérard Larcher se retrouvent à La Closerie des Lilas. Deux blessés de la politi- que: le premier n’a pas obtenu Matignon, le second a perdu la présidence du Sénat. Deux vétérans du social, qui dirigèrent en tandem le ministère du travail avant 2007. Et ils décident de s’inviter dans ce fameux sommet sur l’em- ploi, thème bien malmené à leur goût depuis le début du quinquennat. Chacun en parle de son côté à Nicolas Sarko- zy avant Noël, et l’affaire est lancée. Les deux hommes vont jouer les Monsieur bons offices entre les syndicats et le président. Ils ne sont pas présents au sommet social de ce mercredi: les acteurs officiels sont le ministre du travail, Xavier Bertrand, et Jean Castex, conseiller social de l’Elysée. Mais depuis des semaines, ils cherchent à donner du contenu à ce sommet. A chacun ses réseaux : Jean-Louis Borloo aime parler avec la CGT, Gérard Larcher avec la CFDT. Tout le monde a vu tout le monde. Objectif, raconte un ministre, montrer aux syndicats que Nicolas Sarkozy n’organise pas qu’un show politique, qu’il veut aussi avancer sur le fond. Virage social Pour Jean-Louis Borloo, qui a retiré sa candi- dature à la présidentielle, c’est aussi un moyen de renouer avec Nicolas Sarkozy. Pas par la voie politicienne, mais sur les projets. Il se présente en homme libre. « Je suis républicain. Hollande me le demander
本文档为【法国世界报Le Monde电子版(2012-01-19)】,请使用软件OFFICE或WPS软件打开。作品中的文字与图均可以修改和编辑, 图片更改请在作品中右键图片并更换,文字修改请直接点击文字进行修改,也可以新增和删除文档中的内容。
该文档来自用户分享,如有侵权行为请发邮件ishare@vip.sina.com联系网站客服,我们会及时删除。
[版权声明] 本站所有资料为用户分享产生,若发现您的权利被侵害,请联系客服邮件isharekefu@iask.cn,我们尽快处理。
本作品所展示的图片、画像、字体、音乐的版权可能需版权方额外授权,请谨慎使用。
网站提供的党政主题相关内容(国旗、国徽、党徽..)目的在于配合国家政策宣传,仅限个人学习分享使用,禁止用于任何广告和商用目的。
下载需要: 免费 已有0 人下载
最新资料
资料动态
专题动态
is_558007
暂无简介~
格式:pdf
大小:7MB
软件:PDF阅读器
页数:28
分类:
上传时间:2012-03-01
浏览量:84