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LES ATTAQUES DU BOIS PAR INSECTES - woodforum.be 1 2857 fr def 2 LES ATTAQUES DU BOIS PAR CHAMPIGNONS 3 par M. Van Leemput (CTIB-TCHN) 4 LA MÉRULE La mérule, dont l’espèce la plus commune répond au nom de Serpula lacrymans, 5 6 est un champignon appartenant à la classe des basidiomycètes capables de 7 décomposer la structure du bois en le pourrissant. 8 D’autres champignons sont, eux aussi, capables de pourrir le bois ; mais la 9 mérule se démarque par sa voracité, sa robustesse particulière et sa bonne 10 acclimatation aux conditions qui règnent dans nos demeures. 11 Le développement 12 Le processus commence lorsque des spores se déposent sur une pièce de bois 13 suffisamment humide (c’est-à-dire renfermant entre 30% et 40% d’humidité) pour 14 permettre leur germination. Les spores sont de microscopiques granules très légers qui sont véhiculés par l’air, l’eau et les animaux. Elles sont donc 15 16 omniprésentes dans notre environnement. 17 La germination d’une spore produit un filament microscopique (hyphe) constitué 18 de cellules mises bout à bout. Progressivement, de nouvelles cellules sont formées, soit aux extrémités de l’hyphe, soit par ramification, pour donner le corps 19 20 du champignon (mycélium), organe végétatif et stérile. 21 22 Au sein de la matière ligneuse infectée, les hyphes se fraient un passage de 23 cellule en cellule et, grâce au système enzymatique spécifique qu’elles excrètent, 24 le champignon digère progressivement certains constituants des cellules du bois. 25 26 En surface, la mérule développe un mycélium de structure beaucoup plus dense, 27 qui peut prendre la forme d’un voile, de coussinets, de galettes ou de cordons 28 (cordons mycéliens) qui permettent à l’observateur averti de la reconnaître. La 29 fonction des cordons mycéliens est d’acheminer l’eau et les substances nutritives 30 de l’endroit où le champignon les trouve, vers l’ensemble de son mycélium, lui 31 permettant ainsi de se propager dans des zones qui ne lui sont a priori pas 32 favorables. Ce développement superficiel peut donc se faire sur des matériaux 33 non assimilables, tels que les maçonneries ou la terre. 34 35 Lorsque les conditions environnantes deviennent moins favorables, le champignon 36 produit en surface ses organes de fructification colorés (carpophores), dont vont 37 être éjectées des quantités énormes de spores qui, après avoir été transportées 38 au loin par le vent, un courant d’air ou un animal, vont infecter un nouveau site. 39 Facteurs favorisant la croissance 40 Comme tous les être vivants, la mérule doit trouver et absorber les éléments de 41 base qui lui permettront de se développer. 42 Pour synthétiser leurs composés vitaux, les végétaux supérieurs utilisent le 43 dioxyde de carbone et l’eau - substances simples communément présentes dans 44 leur environnement ; mais les champignons étant dépourvus de chlorophylle, en 1548526767.doc 1 1 sont bien incapables. Par contre, ils disposent d’un arsenal enzymatique 2 performant qui leur permet de digérer les matières organiques élaborées par d’autres organismes aux dépens desquels ils survivent (saprophytisme). 3 4 Cette caractéristique, commune aux champignons, permet de mieux comprendre 5 les besoins élémentaires de la mérule : une source de matériaux hydrocarbonés 6 et d’azote (le bois) et un milieu humide qu’il trouvera de manière durable dans un espace confiné. 7 8 9 La vitesse de croissance du mycélium dépend essentiellement des conditions 10 ambiantes : elle est maximale lorsque la nourriture est abondante, que l’humidité du bois est élevée (au moins 20%) et que la température se situe aux environs de 11 12 20?-22?C. Dans ces conditions optimales, rarement rencontrées en pratique, on a 13 observé que la taille du champignon en surface pouvait s’accroître de 2 à 3 cm par 14 semaine. 15 Lorsque la température diminue, la croissance sera ralentie ; elle s’arrêtera vers 16 5?C. Le champignon survivra néanmoins, même si la température descend au 17 voisinage de 0?C. 18 Pour pouvoir être digéré, le bois doit présenter un taux d’humidité d’au moins 20% (remarquons que cette teneur en humidité élevée ne peut être atteinte que si le 19 20 bois est au contact d’eau liquide (condensation), ce qui ne correspond pas aux 21 conditions qui règnent habituellement dans la maison). Cependant, grâce à son 22 réseau de cordons mycéliens, la mérule peut amener à pied d’oeuvre l’eau qu’elle 23 produit par dégradation enzymatique d’un substrat assimilable. Si la source d’humidité se tarit provisoirement, la croissance se ralentira jusqu’à s’arrêter, 24 25 mais le champignon reprendra vigueur dès que les condition favorables seront 26 rétablies. 27 Caractéristiques morphologiques permettant sa reconnaissance 28 L’aspect macroscopique (visible à l’oeil nu) d’une mérule est très variable selon 29 son âge. 30 Au début de son développement, la mérule se présente comme un mycélium 31 ouateux blanc qui se tache ensuite de gris, de jaune mais aussi de lilas. Ce stade 32 est peu caractéristique à l’oeil nu. 33 La structure se densifie progressivement et on voit apparaître des filaments 34 mycéliens plus épais, d’abord blancs mais virant ensuite au gris. A l’état sec, les 35 cordons mycéliens sont gris, durs et cassants. 36 Les carpophores apparaissent sous la forme de crèpes ou de consoles, dont le 37 centre revêt tout d’abord une couleur jaunâtre et vire au brun-rouille en arrivant à 38 maturité. Ils produisent une abondante sporée de couleur rouille qui se dépose 39 sur les surfaces horizontales avoisinantes. 40 La surface du bois qui a été dégradé par le champignon présente une coloration 41 brune foncée et une large segmententation cubique, souvent très profonde. Le 42 bois apparaît anormalement léger et friable. 43 44 Il est extrêmement difficile de déterminer l’âge d’un mycélium qui s’est développé 45 dans des conditions inconnues, car ce sont les caractéristiques du milieu qui 46 déterminent la vitesse de croissance du champignon. Tout au plus, l’expert pourra- 47 t-il utiliser les résultats de mesures effectuées en laboratoire, dans des conditions 48 optimales, pour écarter certaines hypothèses émises quant à l’origine du 49 développement. 1548526767.doc 2 1 Risques d’identification erronée 2 Il arrive fréquemment que des efflorescences minérales soient prises pour un 3 jeune mycélium de mérule. Cette impression disparaît cependant au toucher car 4 les sels minéraux se désagrègent immédiatement. 5 D’autres champignons développent des cordons mycéliens : il s’agit notamment 6 du Poria de Vaillant ainsi que du Coniophore qui se rencontre souvent dans les 7 caves humides. 8 Comment s’en débarrasser ? 9 Lorsque l’on soupçonne la présence de la mérule, il y a lieu de prendre sans 10 tarder plusieurs mesures : 11 , tout d’abord, faire confirmer le diagnostic par un spécialiste ; plusieurs 12 laboratoires - universitaires ou communaux - et la plupart des applicateurs de 13 traitements curatifs sont à même d’identifier ce champignon ; , penser à constituer un dossier technique qui vous aidera à réclamer une 14 15 éventuelle indemnisation (voir ci-dessous) ; 16 , faire vérifier la stabilité du bâtiment dans les zones infectées et prendre les 17 mesures appropriées ; , identifier et faire supprimer la source d’humidification ; 18 19 , assurer une bonne ventilation des lieux pour freiner la croissance du 20 champignon ; 21 , faire traiter curativement la zone infectée ; le traitement en lui-même comporte plusieurs opérations qu’il vaut mieux confier à un personnel compétent et bien 22 23 outillé. 24 25 Le champignon doit être combattu avec des produits fongicides appropriés. L’eau 26 de Javel et les herbicides sont inopérants ! 27 Comment éviter qu’elle ne s’installe ? 28 De ce qui précède, on conclut qu’il y a 3 facteurs dont la présence simultanée est 29 indispensable pour que puisse se développer une infection de mérule : la 30 présence de spores sur de la matière ligno-cellulosique renfermant une 31 humidité élevée. 32 La première condition est toujours remplie puisque les spores sont partout 33 présentes. La présence de bois, matériau de construction traditionnel, est 34 courante dans les bâtiments. Par contre, une humidité élevée et prolongée est 35 chose anormale, qui peut bien évidemment avoir une cause accidentelle, mais 36 peut aussi résulter d’une incurie. 37 38 Lors de la construction ou de la modification d’un bâtiment, il est recommandé de 39 prendre quelques précautions pour limiter le risque : utiliser des bois traités 40 préventivement pour la réalisation de structures encastrées dans la maçonnerie ou 41 qui deviendront inaccessibles après finition. 42 Qu’en est-il des responsabilités ? 43 De ce qui vient d’être dit, on déduit logiquement qu’il faudra rechercher la source 44 de l’humidification pour tenter d’établir les responsabilités des différentes parties 45 impliquées dans un sinistre causé par le développement d’une mérule. 1548526767.doc 3 1 Toutefois, les frais liés aux réparations consécutives au sinistre sont généralement 2 importants. Il est donc à craindre que dans ces circonstances il faille fréquemment faire intervenir des conseils professionnels (experts indépendants, avocats, 3 4 experts judiciaires) afin de faire reconnaître ses droits à une indemnisation 5 éventuelle. 6 Afin de se constituer un “bon” dossier, il est impératif d’agir sans tarder et avec 7 8 méthode : 9 , agir sans tarder afin de prendre dès que possible les mesures qui 10 empêcheront la mérule de progresser ; ceci résulte d’ailleurs de l’obligation de gérer le bien immeuble en “bon père de famille” ; 11 12 , agir avec méthode en faisant établir un état de la situation par une personne 13 compétente et indépendante, avant de prendre une quelconque mesure d’ordre 14 technique. Ce dossier comprendra un relevé de l’étendue de l’infection et de 15 l’importance des dégâts, ainsi que tout élément qui permettrait d’établir la 16 source du développement mycélien. Il sera convenablement illustré de 17 photographies datées. Le recours à un expert indépendant est ici hautement 18 souhaitable. 19 20 21 LE BLEUISSEMENT Cette altération est caractérisée par l’apparition d’une teinte bleu-noirâtre qui peut 22 23 affecter le bois en profondeur. De nature purement inesthétique, elle peut 24 néanmoins faciliter la pénétration de champignons lignivores. Elle est provoquée 25 par plusieurs types de champignons présentant une biologie voisine, même s’ils 26 se distinguent par certaines spécificités d’habitat. 27 Bleuissement en scierie 28 Un premier type de bleuissement, aussi appelé discoloration, survient typiquement 29 en scierie dans les bois sciés très humides qui ne sont pas séchés suffisamment 30 rapidement. Les filaments mycéliens (le mycélium constitue le “corps” du 31 champignon) envahissent les cellules ligneuses et leur confèrent une teinte variant 32 du gris-ardoise au bleu-noirâtre. Cette altération touche la plupart des espèces 33 ligneuses - mêmes celles réputées durables - qui sont utilisées en menuiseries 34 extérieures ; elle s’observe fréquemment dans l’aubier de pin, l’épicéa, le hêtre et 35 le ramin. Cette discoloration est permanente, parfois très profonde, mais n’affecte 36 pas les propriétés mécaniques du bois. Il n’existe aucun moyen de supprimer les 37 effets de cette altération en dehors d’une occultation au moyen d’une finition 38 couvrante. 39 Bleuissement en service 40 Un second type de bleuissement s’observe fréquemment à la surface d’une 41 menuiserie extérieure mal protégée par une couche de protection déficiente : de 42 fructifications noirâtres de la taille d’une tête d’épingle se développent sous le film 43 de finition, provoquant progressivement son déchirement, ce qui facilite d’autant 44 l’infiltration de l’eau et favorise le développement des champignons. Le bois prend 45 finalement une couleur bleutée particulièrement bien visible sous une finition claire. 46 Les essences sensibles à l’attaque de ces champignons sont les mêmes que 47 celles citées au point précédent. 1548526767.doc 4 1 2 Généralement, l’altération reste superficielle et peut alors être éliminée par un ponçage ou un grattage énergiques. Après séchage de la menuiserie, il est 3 4 recommandé d’appliquer un traitement fongicide anti-bleuissement (produit 5 homologué en catégorie C1 ou C2 ou C3) sur la surface du bois, suivi d’une 6 finition compatible. 7 8 Rappelons que les champignons responsables du bleuissement se développent 9 dans un microclimat qui s’est créé en raison de la déficience de la couche de 10 finition. Un entretien périodique des boiseries est donc a priori suffisant pour 11 prévenir l’apparition de tels problèmes. 12 13 14 LES MOISISSURES Ces champignons regroupent de nombreuses espèces (Penicillium spp., 15 16 Aspergillus spp., Cladosporium spp.) capables de se développer à la surface de 17 bois humides, mais aussi sur d’autres matériaux tels que les papiers peints, les plâtres, les cartons18 couvrant les panneaux de plâtre et les films de peintures 19 apposés dans des locaux humides. 20 21 Le développement montre généralement un aspect duveteux et génère une 22 grande quantité de spores (corpuscules reproducteurs du champignon) sous la forme d’une fine poudre. La couleur de ces champignons est communément noire, 23 24 brune ou verte, mais certaines espèces apparaissent cependant jaunes ou roses. 25 D’autres produisent des spores de couleur rouge qui ne doivent pas être 26 confondues avec celles de la mérule. 27 28 Ces champignons se nourrissent de substances diverses disponibles sur les 29 surfaces de ces matériaux. Ils exigent une forte humidité de la surface sur laquelle 30 ils se développent. 31 32 Les inconvénients apportés par ces champignons sont tout d’abord d’ordre 33 inesthétique ; cependant, ils peuvent induire des gênes respiratoires et des 34 réactions allergiques chez les personnes sensibles. 35 Comment s’en débarrasser ? 36 Dans un premier temps, Il faut (r)établir une bonne ventilation dans les locaux 37 contaminés afin d’y abaisser le taux d’humidité de l’air. 38 La source de l’humidification (fuite, infiltration, condensation, remontée 39 capillaire …) sera identifiée et supprimée de manière durable. 40 Entre-temps, les spores pourront être enlevées au moyen d’un linge humide ou 41 d’un aspirateur. Au besoin, un badigeon local au moyen d’une solution fongicide 42 protégera les surfaces jusqu’à ce que les conditions d’hygiène normales soient 43 rétablies. 44 45 Remarquons que si ces champignons ne modifient pas significativement les 46 propriétés mécaniques du bois et ne revêtent par conséquent aucun risque pour la 47 stabilité des ouvrages, ils sont révélateurs d’une humidité anormalement élevée 1548526767.doc 5 1 qui pourrait permettre à d’autres espèces de champignons plus nuisibles de 2 s’installer, avec des conséquences très différentes pour les boiseries. 1548526767.doc 6
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