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《丁丁历险记》部分(法语)

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《丁丁历险记》部分(法语) TINTIN ET LE SECRET DE LA LICORNE Novellisation d’Alex Irvine 1 Dans la vieille ville, le marché aux puces est bondé. Attirés par le soleil, les flâneurs se bousculent sur la place encombrée d’étalages où l’on trouve de tout, verreries, miroir...

《丁丁历险记》部分(法语)
TINTIN ET LE SECRET DE LA LICORNE Novellisation d’Alex Irvine 1 Dans la vieille ville, le marché aux puces est bondé. Attirés par le soleil, les flâneurs se bousculent sur la place encombrée d’étalages où l’on trouve de tout, verreries, miroirs, vieux tableaux, livres poussiéreux et fripes de toutes les époques. Un peu plus loin, les marchands de fruits et légumes ajoutent leur note de couleur. Tintin s’est laissé convaincre par un peintre de rues qui insistait pour faire son portrait ; il pose avec Milou assis à ses côtés. Des cris d’enfant fusent depuis la grande roue installée près du kiosque à musique. En grand uniforme rouge, les musiciens de la fanfare jouent leur répertoire. Le rythme est tellement irrésistible que Tintin a bien du mal à rester immobile : ses pieds marquent la cadence tout seuls. - Presque fini ! dit l’artiste. J’ai l’impression que votre visage ne m’est pas inconnu. Ce n’est pas la première fois que je fais votre portrait, n’est-ce pas ? - C’est possible, répond Tintin. Il a l’air d’un étudiant, avec son teint clair couvert de taches de rousseur et ses cheveux blonds qui refusent absolument de se laisser plaquer sur son crâne. - Ah, je sais ! J’ai vu votre photo dans la presse ! Vous êtes journaliste, n’est-ce pas ? Milou jappe pour interrompre la conversation ; il en a assez de poser et il doit absolument se gratter derrière l’oreille ! Milou est un terrier pas comme les autres, et pas seulement à cause de son poil immaculé : il est exceptionnellement malin. Tintin a souvent pensé que son chien était l’une des personnes les plus intelligentes qu’il connaissait. Mais, comme tous les terriers, Milou est aussi curieux, entêté, impulsif et il s’ennuie facilement. L’obliger à rester tranquille assez longtemps pour faire son portrait relève du tour de force. - Je suis reporter, précise Tintin. Un journaliste est à l’affût du moindre mot prononcé par les célébrités du moment, un mot qu’il pourra citer mais qui sera aussitôt oublié. Un reporter poursuit de longues recherches pour explorer son sujet ; il découvre un à un les indices qui mènent vers la vérité. Tintin pense que la différence vaut la peine d’être soulignée. - Encore un peu de patience, Milou ! Il n’y en a plus pour longtemps. Milou veut bien attendre encore un peu ; il sait qu’il aura sa récompense au stand des charcuteries où il trouve toujours quelque chose d’intéressant. Pour se distraire, il observe les gens qui passent. Il est à la hauteur de leurs jambes, mais en levant la tête, il repère un détail qui l’intrigue : un homme se déplace rapidement dans la foule, allant de droite à gauche sans but apparent. On dirait qu’il glisse la main dans les poches de ceux qu’il croise. Est-ce que ce ne serait pas… un pickpocket ! Un bandit à traquer ! Sans perdre une seconde, Milou se lance à sa poursuite. Tintin ne quitte pas des yeux le peintre qui fignole les derniers détails. Il n’a pas vu son chien partir. - Voilà, c’est fini ! annonce enfin l’artiste. Je trouve que c’est plutôt ressemblant ! C’est vrai. Tintin admire le portrait. L’expression est très juste : les yeux brillants, Tintin a l’air intéressé par quelque chose et prêt à s’embarquer pour une nouvelle aventure. On reconnaît bien son style vestimentaire : imper beige, pull bleu et chemise blanche, ainsi que la mèche qui se dresse sur sa tête et que ni la brosse mouillée ni le gel ne peuvent discipliner - Pas mal du tout ! J’aime beaucoup… et toi, Milou, ça te plaît ? Pas de réponse. Tintin regarde autour de lui. Où est donc passé le chien ? - Milou ? Le peintre se racle la gorge discrètement ; il n’a pas envie qu’on l’oublie. Tintin lui paye son œuvre et s’éloigne en la gardant roulée sous le bras. Dans quelles aventures Milou est-il encore allé se fourrer ? Le jeune reporter se fraye un chemin entre les étalages en cherchant son chien. Ce qu’il ignore, c’est que deux paires d’yeux suivent sa progression dans le marché. Près du kiosque, deux hommes sont assis sur un banc. Ils disparaissent entièrement derrière leurs journaux déployés, mais ils ont percé deux trous dans la feuille à la hauteur du regard. Quelque part, on entend des aboiements. Tintin s’arrête net. - Milou ! Il se trouve maintenant devant l’étalage d’un miroitier. Posés par terre en désordre, les miroirs reflètent tous son image selon un angle différent. L’effet a de quoi désorienter, mais Tintin n’a pas le temps de s’arrêter. Il appelle encore Milou et poursuit son chemin dans l’allée des antiquaires, dépassant le bric-à-brac de M. Gaultier, le doyen du Vieux marché. Depuis des lustres, Gaultier propose ses trouvailles étalées à même les pavés, et seuls les touristes étrangers le croient lorsqu’il jure qu’il s’agit de pièces anciennes. Avec sa pipe et sa casquette, il est le plus populaire des marchands. Justement, aujourd’hui, il a mis bien en évidence un objet qui semble plus rare que les autres : un superbe modèle réduit de voilier. Milou surgit entre les jambes des promeneurs, juste au moment où Tintin se penche pour voir le voilier de plus près. - Ah, Milou, te voilà enfin ! Regarde ça ! Milou s’assied et penche la tête de côté pour examiner l’objet. - C’est un trois-mâts ! Regarde, tu vois ces deux ponts ? Il a au moins cinquante canons… Est-ce qu’il n’est pas magnifique ? Milou remue la queue avec enthousiasme. - C’est une pièce unique, précise M. Gaultier, ça provient de la succession d’un capitaine au long cours. Tintin est penché sur la proue ; il déchiffre le nom gravé en lettres minuscules. - La Licorne… - Oui, c’est ça, la Licorne. C’est un vaisseau de guerre, une espèce de…euh, caramelle de l’ancien temps! Elle date du seizième siècle. Seizième siècle semble un peu exagéré. - Peut-être dix-septième ? dit Tintin. - Elle date du roi Henri IV ! affirme Gaultier. - Plutôt Louis XIV, je pense. - C’est ça, Louis XIV, c’est ce que je voulais dire. C’était le plus beau bateau à l’époque. Vous ne trouverez pas un modèle pareil ailleurs, moussaillon. Moussaillon ? Est-ce que Gaultier se prend pour un capitaine, à présent ? - Et pour cinquante francs, il est à vous, conclut Gaultier. Ah, pense Tintin, nous passons aux choses sérieuses. Il jette un coup d’œil vers Milou qui le regarde gravement, et propose : - Quarante ? - C’est entendu. Quarante ! Aurait-il accepté moins ? se demande Tintin. Il est trop tard pour se poser la question. Il tend l’argent au marchand qui soulève le modèle réduit avec précaution pour le lui tendre. - Faites bien attention, tous ces petits mâts et gréements sont fragiles. - Excusez-moi ! crie quelqu’un derrière Tintin. L’accent est indiscutablement américain, et la voix grave très sonore. Tintin tourne la tête pour voir à qui elle appartient ; le modèle réduit glisse un peu dans ses bras. Gaultier se précipite pour le stabiliser. - Faites donc attention ! C’est bien un Américain qui se dirige vers eux au pas de course en bousculant les passants. Il porte un costume bleu et un chapeau mou, et il a déjà sorti son portefeuille. - Combien, ton bateau, mon vieux ? - Désolé, répond Gaultier, je viens de le vendre à ce jeune homme. - Ah, c’est comme ça ? Le nouveau venu se tourne vers Tintin et s’approche de lui à le toucher. - Et combien l’as-tu payé, mon garçon ? Je t’en donne le double ! - Le double ? s’étrangle le malheureux Gaultier. Tintin le sent à la fois choqué par les manières agressives de l’homme et navré d’avoir vendu son bateau trop vite. - Merci, dit-il, mais il n’est plus à vendre. Alors l’Américain change de tactique. Il passe un bras sur les épaules de Tintin. - Ecoute, petit, j’essaie de t’aider, là, tu vois. Je m’appelle Barnaby. Tu n’en sais rien, mais tu vas te mettre dans les ennuis avec ce bateau. C’est dangereux… Comme pour insister sur la gravité des ennuis en question, il jette des coups d’œil méfiants autour de lui. - Dangereux ? Tintin adore le danger, qui s’accompagne en général de bonnes histoires à raconter pour son magazine. Reporter jusqu’au bout des ongles, Tintin est toujours en quête d’une bonne histoire, et d’après lui, il n’en existe pas sans énigme à résoudre. Rien de mieux qu’une intrigue policière pour le lancer sur une nouvelle piste ! Prendre des risques fait partie de son métier, et il en a déjà pris de terrifiants, parce qu’il ne sait pas résister à l’attrait d’un indice mystérieux. Mais avant qu’il ait pu répondre à Barnaby, celui-ci sursaute. Il a aperçu quelque chose ou quelqu’un au milieu du marché ; l’inquiétude se lit sur son visage. - Ecoute-moi bien ! Je t’aurai averti : débarrasse-toi de ce modèle réduit pendant que tu le peux encore ! Ces types ne sont pas de petits joueurs ! - Quels types ? Mais Barnaby a déjà tourné les talons et il vient de disparaître dans la foule. - Formidable ! s’exclame une nouvelle voix. Cette fois, c’est un homme très grand et très brun qui vient de parler. Il porte une paire de lorgnons perchés en équilibre sur son nez pointu ; tout est anguleux chez lui, même la moustache et la barbe effilée en triangle. On a l’impression que son pardessus pend sur ses épaules comme sur un cintre, mais en dépit de sa minceur excessive, il dégage une impression de grande énergie. Il est vêtu d’un costume bordeaux et d’une chemise prune cravatée de rouge. Lui aussi porte un chapeau, mais les arêtes sèches du sien n’ont pas l’aspect arrondi des feutres habituels. - C’est tout simplement formidable ! répète-t-il en se penchant sur le voilier. Il enlève son chapeau et ses cheveux apparaissent, bruns striés de blanc argent. - Pas la peine de l’emballer, je le prends comme ça ! Est-ce que ça vous ennuie si je paie par chèque ? Dégoûté, Gaultier lève les yeux au ciel. On voit bien qu’il regrette d’avoir déballé son stand ce matin. - Si vous voulez l’acheter, répète-t-il avec lassitude, c’est au jeune homme qu’il faut vous adresser. - Oh. Je vois. Bien, alors dites-moi votre prix, jeune homme ! Ce que vous voulez ! C’en est trop pour le malheureux Gaultier qui s’effondre dans sa chaise en s’épongeant le front. - Vous lui demandez son prix ? Voilà dix ans que je me tue à vendre des vieilleries, et la première fois que quelqu’un offre « le prix que vous voulez », je rate l’affaire à deux fichues minutes près! - Je suis désolé, dit Tintin, mais c’est non, comme je l’ai déjà expliqué à l’autre monsieur… En entendant parler d’un autre acheteur potentiel, le nouveau venu s’assombrit. Son visage se crispe en une grimace de colère, et il scrute la foule d’un air menaçant. - C’était un Américain, ajoute Gaultier obligeamment. Il avait du gel dans les cheveux mais pas de chaussettes ! Tintin aussi avait remarqué l’absence de chaussettes. Il répète fermement : - Mon bateau n’est pas à vendre. Le barbu fait un grand geste du bras en direction des faubourgs et des collines qu’on aperçoit au loin. - Laissez-moi vous expliquer, mon jeune ami. Je viens de racheter le château de Moulinsart. Or, vous comprenez, ce modèle réduit faisait autrefois partie des collections du château, que je m’efforce de reconstituer. - L’ancienne propriété du capitaine au long cours ? demande Tintin, qui a entendu parler de la vente et flaire une bonne histoire. - Oui. La famille était ruinée, explique l’inconnu sur le ton de quelqu’un qui répète souvent la même chose. Cela fait plusieurs générations que la fortune de Moulinsart déclinait. Elle a été gérée de façon très fantaisiste, vous savez. C’est une bien triste affaire. - Dans tous les cas, reprend Tintin, je ne vendrai pas mon bateau. L’inconnu fait la grimace, mais Tintin n’en tient pas compte. Il s’assure que son modèle réduit est bien calé au creux de son bras et fait un signe d’adieu. - Au revoir, monsieur ! Tintin s’en va, Milou sur les talons. Dans son dos, il entend l’inconnu demander à Gaultier : - Ce jeune homme, comment s’appelle-t-il ? - Lui ? Mais c’est Tintin, voyons ! Tout le monde le connait ! Tintin sourit. Gaultier exagère : tout le monde ne le connaît peut-être pas encore, mais il est sûr que ça ne va pas tarder.
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