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克尔凯郭尔(齐克果)词汇 Vocabulaire de.叫 Collection dirigée par Jean♂ierre Zarader Professeur à l'univer討té de Paris 1 (Panthéon-Sorbonne) 347532 Dans Ia même collection Le vocαbulaire de... A吋stote, par P. Pellegrin Bachelard, par J.-Cl. Pariente Bouddhisme , par S. ...

克尔凯郭尔(齐克果)词汇
Vocabulaire de.叫 Collection dirigée par Jean♂ierre Zarader Professeur à l'univer討té de Paris 1 (Panthéon-Sorbonne) 347532 Dans Ia même collection Le vocαbulaire de... A吋stote, par P. Pellegrin Bachelard, par J.-Cl. Pariente Bouddhisme , par S. Arguillère Bentham , par J.“P. Cléro et Ch. Laval Berkeley , p訂 Ph. Hamou Comte, par J. Grange Derrida, par Ch. Ramon吐 Descartes , par F. de B uzon et D. Kambouchner Diderot, par A. Ibrahim L'école de Francfort, par Y. Cusset et S. Haber Épicure , par J.-F. Balaudé Foucault , par J. Revel Frege , par A. Benmakhlouf Freud, par P.團L. Assoun Goodman , par P.-A. Huglo Hegel, par B. Bourgeois Heidegger, par J.-M. Vaysse Hume, p訂 Ph. Saltel Hllsserl, par J. English Kant, par J.-M. Vaysse Kierkegaard, par H. Politis Lacan , par J.-P. Cl釘o Leibniz , par M. de Gaudemar Lévinas, par R. Calin et F.-D. Sebbah Lévi-Strallss , par P. Maniglier Locke , par M. Parmentier Machiavel , par Th. Ménissier Mαine de Biran , par P. 孔1ontebello ISBN 乞7298-1087-。 Maître Eckhα呵, p訂 G. Jarczyk et P.-J. Labarrière Malebranche , p訂 Ph. Desoche Malraux , p訂 J.-P. Zarader Marx , par E. Renault Merleau-Pon秒, par P. Dupond Montesquieu , par C. Spector Nietzsche , par P. Wotling Pascal, p旺 P. Magnard Platon , par L. Brisson et J.-F. Pradeau Présocratiques , par J.甸F. Balaudé Quine , p缸 J. G. Rossi Rousseau , par A. Chaη品; Russell, par A. Benmakhlouf Saint Augustin, p紅 Ch. Nadeau Saint Thomas d'Aqu師, p缸 M. Nodé- Langlois Sartre , par Ph. Cabestan et A. Tomes Sceptiques , par E. Naya Schelling , p訂 P. David Schopenhauer, par A. Roger Spinoza , par Ch. Ramond Stoïciens , par V. Laurand Suárez , p訂J.-P. Coujou Tocqueville , par A. ArnieI Vico , par P. Girard VOltlαire , p盯 G. Waterlot Wittgenstein , par Ch. Chauviré et J. Sackur 。 EIlipses 且dition Marketing S.A叮 2002 - www.editio恥-elI ipses.com 32, rue Bargue 75740 Paris ced巴x 15 Le Code de la propriété intellectuelle n'autorisant, aux termes de l'article L, 122-520 et 30 a), d'une part, quc les<< copies ou reproductions strictcment réservées à l' usagc privé du copiste ct non destinées à une utilisation collective 紗, et d' autre pa泣, que les analyses et les courtes citations dans un but d'exemple et d'illustration,“ toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentemcnt de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite >> (Art L. 122-4) Cette représentation ou reproduction , par quclque procédé que ce soit constituerait une contrefaçon sanctionnée par les articles L. 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle << Se rapporter aux concepts. Platon enseigne que seules les idées ont l'être vrai. Air悶, on peut aussi dire , et avec plus de vérité encore, que seul l'exister humain qui se rapporte aux concepts , en les prenant 誼 son compte primitiveme訓, en les révisa則, en les modifia肘, en produisant de nouveaux concepts , seul cet exister intéresse l'être-là. Tout autre exister humain est seulement une existence間 échantillon, un vacarme dans le monde de la finitude , qui s'efface sans laisser de trace et qui n'a jamais intéressé l'être-là. Et cela vaut tout autant pour un exister de petit-bourgeois que, par exemple, pour un conflit europ臼n,的1 n'est pas mis en rapport avec des concepts auquel cas alors seulement l'exister effectif relève de l'individu“ singulier, par qui cela advient. >> Sφren KIERKEGAARD, Papier XI 2 A 63 <1854> (traduction H. Politis) Le langage de Kierkegaard apparaît fréquemment , en traduction française , verbeux , obscur ou inutilement précieux 1. Mais cela tient souvent au fait que, dans les traductions françaises disponibles, le terme renvoyant à une notion se trouve 乳rbitrairement tra往uit de plusieurs façons dans le même texte et parfois dans la même page. Il devient alors difficile de percevoir la cohérence, pourtant incontestable, du propos kierkegaardien. Il y a une deuxième difficulté : ni au Danemark ni en France - pour ne pas évoquer ici d'autres pays OÙ la difficulté est également présente 一 Kierkegaard (1 813-1855) n'est tenu pour un philosophe. Trop pesant reste en effet le cliché selon lequel Kierkegaard, par une prétendue haine du Système hégélien (en particulier) et de la spéculation (en gén白叫), aurait rejeté en bloc la philosophie. On a de Kierkegaard une image fantasmatique commode : fils d'un père mélancoliq帥, fian悅 色 une jeune fille qu'il aurait aimée sans parvenir à prendre la décision de l'épouser, incapable de mener avec une femme une vie bourgeoise normale , écrivain solitaire , sorte de dandy dans sa jeunesse, penseur excentrique ridiculisé par le journal satirique Le corsaire , il aurait fini sa trajectoire par un passage à l'acte qui l'aurait fait se jeter quasiment tout seul contre l'Eglise établie de son pays et de son temps , tel David 1. Voir Hélène Polit泊, <>, Traduire les philosoph白, sous la direction de Jacques Moutaux et Olivier Bioch, Paris, Publications de la Sorbonne, 2000, p. 233-246. 3 affrontant Goliath (mais avec beaucoup moins de succès). Ces clichés ont la vie dure. Pourtant Kierkegaard, lecteur assidu et compétent des grands philosophes (de Platon à Hegel compris) , est lui-même un philosophe qui développe sa pensée en s'appuyant sur une conceptualité remarquablement ferme. Pour constater que Kierkegaard s'intéresse à la philosophie, il suffit d'ailleurs de consulter la liste des ouvrages présents dans sa bibliothèque ou encore de feuilleter un peu longuement les notes de travail contenues dans les Papiers danois , mais ceux-ci sont très incomplètement traduits en français. Ces Papiers de Kierkegaard, on les présente volontiers, en France, cömme un journal intime - ce qui est fort loin, en vérit丘, d'être le cas. Le Vocabulaire philosophique de Kierkegaard que voici a été constitué directement à partir du texte danois des Værker et des Papirer. J'ai simplifié autant que possible la présentation de la pens臼 kierkegaardienne, qui est une pensée très belle et complexe Uamais confuse ni obscure), une pensée d'une extrême technicité philosophique, toujours solidement ancr臼 simultanément dans la culture de son temps et dans l'histoire de la philosophie tout entière. J'ai parié pour l'option pédagogique suivante: m'adresser à des lecteurs animés de bonne volonté et d'intelligence philosophiques qui seront capables de se reporter, aidés du bagage fourni par ce Vocabulai悶, aux textes mêmes de Kierkegaard. J'ai proposé le minimum de ré起rences pour chaque notion, en les choisissant chaque fois suffisamment importantes et explicites. J'ai aussi privilégié des entrées auxquelles le lecteur ne s'attend pas et gardé pour un Vocabulaire plus longuement détaill丘, dont j'espère achever bientôt 1活laboration, certaines entrées considérées comme plus habituelles (mais les concepts que visent ces autres entrées ne sont pas, quant à eux, négligés ici) 1. Deux remarques pour parfaire ce qui précède. Premi古re remαrque: Si Kierkegaard n'est pas un auteur facile , c'est qu'il l'a voulu. Il a prat祠的l'art de la communication indirecte, l'iron妞, l'humour, la pseudonymie, l' :illusion , la litote, et cela d'abord dans l'intention de dérouter provisoirement ou de rebuter définitivement les lecteurs 1. Voir aussi Hélène Politis, Kierkegaard, Paris, Ellipses, coll. 申 Philo勵philosophes >>, 2002. 4 inattentifs qui se contentent des apparences. Toutefois, lorsqu'on suit avec assez de courage intellectuel les méandres kierkegaardiens , on s'aperçoit que Kierkegaard est le premier à apporter des solutions claires aux questions qu'il a posées et à tendre une main secourable à son lecteur opiniâtre. Ennemi des maîtres aux allures professorales et au discours dogmatique, il est et demeure un moniteur socratique toujours amical, heureux de s'effacer devant la v合ité à laquelle il aide à accéder. Seconde remarque: Kierkegaard a écrit son 臼uvre dans sa langue maternelle, sachant pertinemment que le Danemark (pour illustre qu'il soit au plan de l'histoire et de la culture, sans oublier ses combats pionniers en faveur des d釘ro叫it帖s d白e 1 langue, son territoire, sa démographie 一… et que son æuvre serait, de ce fait , moins accessible à un public large. Il aurait très bien pu choisir d'exprimer sa pensée par la médiation d'une langue pour lui étrangère, la langue allemande du XIxe siècle, par exemple 1• Or, non seulement il a écarté une pareille hypothè峙, mais encore il a fait délibérément cet audacieux pari: inventer, forger , faire vivre une langue danoise philosophique. Puisse le présent livre contribuer à rendre plus familière cette langue philosophique kierkegaardienne car celle心i en vaut la peine. Loin de plonger ses lecteurs dans une <> et un << désespoir >> auxquels la bonne conscience bé泛te des clichés assure une complaisante survie (qui n'a rien d'exist的1tiel au sens kierkegaardien du terme) , l'臼uvre philosophique de Kierkegaard leur réserve quelques émerveillements conceptuels et quelques vrais bonheurs de pensée. 1. Ne pas oublier ce que HegeI dit de la langue allemande comme langue accueiIlante à la pensée philosophique. Voir Bernard Bourgeois, Hegel, Paris, Ellipses, colI. <>, 1998, ainsi que Bernard Bourgeois, Le vocabulaire de Hegel , Paris, EIlipses, coll. << Vocabulaire de >>, 2000. 5 Alternative/O間 bie間圓。臼 bie時任何如時間fller] * Dès son titre, L'alternative énonce un enjeu philosophique qu'on résumera par cette formule redoublée : ou bien <> - ou bien la spéculation. Que l'éthicien (qui par1e dans la 2e partie de l'ouvrage) s'adresse à l'esthéticien (dont les propos occupent la 1 re partie) pour le lui faire comprendre, permet d'apercevoir quelles analogies la spéculation entretient avec l'esthétique. Car c'est du côté de l'esthétique qu'apparaît d'abord le ou bien - ou bien, le aut“ aut, non comme exigence éthique ma泊, tout à l'inverse, comme indifférenciation, comme invitation 益l'indifférence : l'esthéticien met la disjonction de l'être-là entre parenthèses, il suspend cette disjonction au profit d'un art du non-engagement qui se prétend aeterno modo. Il y 札記lon 1活thicien , une proximit已 ambigu已 entre stade esth白ique et spéculation : une absence analogue d'engagement, une non-inscription comparable dans l'effectivité peuvent leur être reprochées (cf. Alt1, SV3 II, p. 40-4110C 1丘, p. 39-41). Au faux dilemme esthétique, au captieux développement dialectique spéculatif, au choix biaisé et en trompe-l'æil entre de purs possibles (au plan de l'esthétique) ou entre des contradictoires abstraits qui ne sont pas des contraires réels (au plan du Système) , l'éthicien kierkegaardien répond par une compréhension différente du aut-aut q山, cette fois , pose bien l'alternative, au sens strict (cf. Alt, SV3 III, p. 149/0C IV, p. 143). * * Dans ce contexte intervient une dénonciation de la médiation formulée par le juge Wilhelm qui n'accepte pas d'endosser le titre de philosophe, d'une part, dit-il , pour taquiner son ami esthéticien, d'autre part, plus s己rieusement, parce qu'il veut maintenir fermement l'opposition entre éthique et spéculation (cf. Alt, SV3 III, p. 160/0C IV, p. 154). Wilhelm dénonce une semblable faute commise par l'esthéticien au plan de l'action et par le penseur systématique au plan de la pensée : tous deux abolissent le principe de contradiction. A 1. On trouvera une liste des abréviations p. 61. 7 supposer même que les philosophes aient raison de lever-supprimer ce principe de contradiction et de faire se dépasser et se conjoindre les contraires dans une unité supérieure, il n'en resterait pas moins, dit Wilhelm, que cette opération ne peut concerner l'avenir comme possibilité d'advenir mais seulement l'advenu: «les contraires doivent bien pourtant d'abord avoir été là, avant que je puisse les médiatiser. Mais si le contraire est présent, alors il y a un ou bien - ou bien» (Alt, SV3 III, p. 16110C IV, p. 155). *** L'alternative entre la totalisation spéculative et le choix éthique est clairement indiquée par Wilhelm: ou bien s'inscrire dans la dimension du passé en médiatisant des contraires révolus ; ou bien poser ces contraires sur le mode du Enten-Eller dans la dimension de l'ouverture temporelle de l'être-là, en pariant pour la liberté et l'avenir, ce qui suppose de quitter la spéculation. On abandonne alors la raison spéculative au profit d'une dialectique de l'entendement qui, loin d'éluder la contradiction entre les opposés, s'engage résolument dans ce qui, en langage hégélien, s'appelle « le travail du négatif », en acceptant non pas seulement d'y séjourner provisoirement (le temps qu'intervienne la fameuse relève spéculative), mais encore de l'affronter courageusement tous les jours et d'y vivre. Apôtre [Aposte/] 8 * On montre bien la spécificité de l'apôtre en le comparant au génie [Voir aussi infra: Génie]. L'un et l'autre sont qualitativement distincts. À chacun son ordre, son registre: celui du génie est l'esthétiqUè, celui de l'apôtre est le religieux chrétien paradoxal. Cette distinction est déjà inscrite dans l'étymologIe: tandis que le génie résulte d'un talent inné (le génie étant lié à une disposition naturelle immanente qu'il s'agit de cultiver), l'apôtre, quant à lui, est appelé de l'extérieur à devenir ce qu'il est. Une invitation, ou une convocation, lui est adressée par un Autre (cet appel est littéralement une vocation). Une pareille invitation ne renvoie aucunement chez l'apôtre à une originalité initiale, à des capacités personnelles; on ne naît pas apôtre, on le devient parce qu'on se trouve investi d'une charge et d'une responsabilité reçues de Dieu (cf. DCA, SV3 XV, p. 53/0C XVI, p. 150). La nouveauté apportée aux hommes par l'apôtre vient comme une grâce transcendante, et cette nouveauté (contrairement à l'inédit qu'offre aux hommes le génie) est inouïe. C'est qu'il y a don (génialité) et don (grâce divine) : il ne faut pas brouiller les concepts en identifiant à tort invention humaine novatrice et révélation paradoxale. ** Entre l'esthétique et le religieux on note un chiasme irréductible. Dans le champ de l'esthétique le génie ne s'individualise qu'occasionnellement (il exprime une virtualité en puissance au sein de l'identité); toutefois, en tant que génie, cet individu exceptionnellement doué est humainement irremplaçable et originalement spécifié. Au contraire, l'apôtre n'offre aucune détermination relevant du talent personnel et tout homme est ainsi également fondé à devenir apôtre; mais simultanément l'apôtre, comme apôtre, est différent des autres hommes. Avec l'apôtre, on ne se trouve pas devant un fait esthétique mais devant un fait paradoxal (cf. LA, Pap. VII 2 B 235, p. 75/0C XII, p. 75). Aucune sorte d'immanence ne peut assimiler le fait paradoxal qui échappe à la pure dimension du temps, puisqu'il témoigne de la présence de l'éternel au cœur même de la temporalité. *** L'opposition de la pensée et de la foi apparaît ici en toute rigueur: la pensée relève de l'immanence (à laquelle appartient aussi le génie), tandis que le paradoxe ne se laisse pas penser mais surpasse la pensée (cf. par exemple DCA, SV3 XV, p. 63/0C XVI, p. 160 [et LA, Pap. VII 2 B 235, p. 151/0C XII, p. 148] ; cf. aussi P-S, SV3 X, p. 233/0C XI, p. 247). Que la pensée s'inscrive dans l'immanence ne signifie d'ailleurs pas qu'elle doive être condamnée, du moment qu'elle ne sort pas de son champ d'exercice: toute pensée se déploie dans l'immanence et dans le milieu de l'identité, en cette égalité essentielle qui est celle de l'intemporalité - intemporalité à ne pas confondre avec l'éternité [Voir infra: Penseur abstrait]. Tout à fait différemment, l'autorité de l'apôtre relève d'un ailleurs absolu et la mission de l'apôtre a une qualité spécifique paradoxale. Seule la 9 foi (non la certitude sensible, pas davantage la pensée pure) donne accès au fait paradoxal, à la doctrine de l'Homme-Dieu: on ne pense pas l'altérité absolue, on se rapporte à elle et l'on y croit. Chrétienté/ChrÎstianité/Christianisme [Christendom (christianisme), Christenhed (chrétienté), det Christelige (la christianité, le spécifiquement chrétien)] 10 * Le christianisme (Christendom) renvoie chez Kierkegaard à deux domaines qui ne se situent pas sur le même plan de réalité. La chrétienté (Christenhed) désigne l'église officielle, fonctionnant institutionnellement dans un temps et un lieu selon des codes établis: par exemple - et tout spécialement l'église comme système religieux de référence au Danemark durant la première moitié du XIxe siècle. Ce christianisme-là, Kierkegaard l'appelle aussi chrétienté géographique en tant qu'il résulte d'abord des particularités de la naissance et de l'appartenance socioculturelle à un pays: «Il vit des millions de chrétiens - on peut compter là- dessus ! oui, on peut autant y compter que si les mêmes êtres humains, étant nés [en telTe islamique], étaient musulmans» (Pap. Xl 1 A 512 <1854». Or, ce qui permet à Kierkegaard d'être si férocement critique envers le christianisme comme chrétienté géographique, c'est la conception qu'il a du christianisme entendu cette fois comme le spécifiquement chrétien ou la christianité (det Christelige) : « Dans "la chrétienté" tous sont chrétiens; lorsque tous sont chrétiens, le christianisme du Nouveau Testament eo ipso n'est pas là, oui il est impossible» (Instant, SV3 XIX, p. 163/0C XIX, p. 166). L'œuvre de Kierkegaard vise simultanément à dénoncer la chrétienté comme non chrétienne (parce que rapportant le christianisme à des catégories de pensée humaines sociologiquement déterminées) et à rendre attentif à la christianité comme expression- action du paradoxe du Dieu fait homme une fois pour toutes et pour toujours. Ce fait paradoxal [Voir aussi supra: Apôtre] introduit effectivement l'éternité dans le temps, modifiant de façon décisive le rapport des hommes à l'absolu vivant. ** Ce qui est grave, ce n'est pas simplement que le christianisme de la chrétienté ne soit pas authentiquement chrétien; c'est, plus encore, qu'il prétende frauduleusement s'identifier avec le christianisme comme christianité. Kierkegaard ne cesse de dénoncer la perversion qui pousse les chrétiens géographiquement baptisés à aller en masse célébrer le culte du dimanche matin avec cette même bonne conscience et ce même conformisme qui les mènent ensuite, tout aussi directement, à la pâtisserie la plus proche pour y acheter les gâteaux qu'ils mangeront en famille lors du déjeuner dominical avant de faire, l'après-midi, leur promenade hygiénique et récréative. Un tel christianisme géographique, scandant des rythmes répétitifs figés, ne sert qu'à séparer le dimanche de la semaine, le repos du travail. Mais il perpétue l'illusion pseudo-chrétienne d'un accès facilement obtenu à une vie éternelle par-delà le temps, comme si la vie éternelle résultait en dernière analyse d'un petit commerce entretenu ponctuelleme?t avec Dieu par l'intermédiaire de ces représentants patentés de l'Eternel sur telTe que seraient les pasteurs. Kierkegaard tient ceux-ci pour des sophistes: à l'aide de leurs discours pieux, ils enseignent en effet, moyennant profit (argent, reconnaissance publique, promotion sociale), comment devenir chrétien, tandis qu'eux-mêmes se font passer à bon compte pour des témoins de la vérité. (Voir par exemple ce que Kierkegaard écrit à propos de l'évêque J. P. Mynster [1775-1854], présenté à sa mort par son successeur, le professeur et théologien H. L. Martensen [1808-1884], comme un témoin de la vérité, alors qu'il avait eu une calTière pastorale honorablement et paisiblement mondaine.) Il ne faut pas confondre la catégorie des pasteurs, et encor
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